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Japon

Comme beaucoup de gens nés dans les années 80, j’ai été imprégné par la culture manga en regardant les dessins animés de Youpi ! L’école est finie et du Club Dorothée. Depuis ces années là, la culture manga a gagné en popularité en France. Après le Japon, la France est le 2ème consommateur de mangas au monde. Au travers de la culture manga, c’est toute la culture japonaise Japon qui a gagné en popularité. On peut s’en rendre compte en regardant la croissance exponentielle d’évenements comme la Japan Expo. Etant moi même très interressé par cette culture, le Japon s’imposait comme l’une des destinations où je devais aller.
  • L’itinéraire:
- jour 1 / 27.03.2013:
départ de Nice – nuit dans l’avion
- jour 2 / 28.03.2013:
arrivée à Tokyo Narita – Ueno + Asakusa – nuit à Asakusa
- jour 3 / 29.03.2013:
Mitaka + Shinjuku – nuit à Asakusa
- jour 4 / 30.03.2013:
Nikkō – nuit à Asakusa
- jour 5 / 31.03.2013:
Harajuku + Shibuya + Roppongi Hills – nuit à Asakusa
- jour 6 / 01.04.2013:
Kawaguchiko/région des 5 lacs – nuit à Asakusa
- jour 7 / 02.04.2013:
Odaiba + Akihabara – nuit à Asakusa
- jour 8 / 03.04.2013:
trajet vers Hiroshima + Hiroshima de nuit – nuit à Hiroshima
- jour 9 / 04.04.2013:
Miyajima – nuit à Hiroshima
- jour 10 / 05.04.2013:
Hiroshima + trajet vers Kyoto – nuit à Kyoto
- jour 11 / 06.04.2013:
Hikone – nuit à Kyoto
- jour 12 / 07.04.2013:
quartier de la gare + Gion – nuit à Kyoto
- jour 13 / 08.04.2013:
Higashiyama – nuit à Kyoto
- jour 14 / 09.04.2013:
Nara – nuit à Kyoto
- jour 15 / 10.04.2013:
Arashiyama – nuit à Kyoto
- jour 16 / 11.04.2013:
nord de Kyoto + centre de Kyoto – nuit à Kyoto
- jour 17 / 12.04.2013:
départ d’Osaka – nuit en France

  • Le budget:
Le Japon est l’un des pays les plus chers du monde. Et la volatilité du taux de change €/¥ rend assez difficile l’estimation du coût d’un voyage dans ce pays. Sur les 5 dernières années, le taux a varié d’1€ pour 98¥ à 1€ pour 168¥. C’est vraiment énorme comme différence, car hormis le prix du billet d’avion, il est probable que tout le reste de vos dépenses soit fait en yens. Quand nous avons réservé mes logements au Japon, le taux de change était à environ 1€ pour 100¥. Quand nous les avons payés, 4 mois après, le taux était passé à environ 1€ pour 125¥ (un peu moins de 120¥ si on compte les commissions de change).

- vol Nice-Tokyo / Osaka-Nice (avec escale à Paris à l’aller, et à Amsterdam au retour):
650.51 €
- Japan Rail Pass 7 jours:
28300 ¥ / 223 €
- train Narita Airport – Asakusa (Sky Access):
1240 ¥ / 10 €
- métro Tokyo (estimation très approximative):
2500 ¥ / 20 €
- bus A/R Shinjuku-Kawaguchi:
3400 ¥ / 28 €
- tramway Hiroshima:
3×150 ¥ / 4 €
- 3 tickets de bus unitaires à Kyoto:
3×220 ¥ / 5.5 €
- 1 ticket de bus journalier à Kyoto:
500 ¥ / 4 €
- A/R Kyoto – Arashiyama en train:
460 ¥ / 4 €
- train Kyoto – Osaka international airport (Haruka express):
3 280 ¥ / 27 €
- téléphérique du mont Kachi Kachi:
700 ¥ / 6 €
- téléphérique du mont Misen:
1800 ¥ / 15 €
- Suica card (avec 1500 ¥ de crédits):
2000 ¥ / 17 €
- 6 nuits au K’s House d’Asakusa:
23400 ¥ / 195 €
- 2 nuits au K’s House d’Hiroshima:
7200 ¥ / 60 €
- 7 nuits au K’s House de Kyoto:
30400 ¥ / 253 €
- @Home Café (droit d’entrée + package consommation / photo):
2200 ¥ / 18 €
- entrée au musée Ghibli:
17.2 €
- entrée au Shinjuku Gyoen:
200 ¥ / 1.5 €
- entrée au jardin Shukkei-en (2 entrées):
2×250 ¥ / 4 €
- entrée au sanctuaire d’Itsukushima:
300 ¥ / 2.5 €
- entrée au musée de la paix d’Hiroshima:
50 ¥ / 0.5€
- entrée au château d’Hikone et jardins de Genkyuen:
600 ¥ / 5 €
- entrée au Tō-ji:
500 ¥ / 4 €
- entrée au Kiyomizu-dera:
300 ¥ / 2.5 €
- entrée au Ryōzen Kannon:
200 ¥ / 1.5 €
- entrée aux jardins du sanctuaire Heian-jingū:
600 ¥ / 5 €
- entrée au Tōdai-ji:
500 ¥ / 4 €
- entrée au Kasuga Taisha:
500 ¥ / 4 €
- entrée au parc à singes d’Iwatayama:
550 ¥ / 4.5 €
- entrée au Tenryū-ji:
500 ¥ / 4 €
- entrée au Kinkaku-ji:
400 ¥ / 3 €
- entrée au Ryōan-ji:
500 ¥ / 4 €
- entrée au Ninna-ji:
500 ¥ / 4 €
- entrée au Château de Nijō:
600 ¥ / 5 €
- World Heritage Pass Nikkō:
3 600 ¥ / 30 €
- plateforme d’observation de la Mori Tower:
1500 ¥ / 12.5 €
- cinéma Kyoto (Dragon Ball Z 神と神):
1200 ¥ / 10 €
2000 ¥ / 17 €

- total:
1685.5 €


Pour ce budget, j’ai pris arbitrairement un taux de change à 1€ pour 120¥ pour tous les paiements par soucis de simplicité dans les calculs (sauf pour le JR pass). Le chiffre final affiché ici est donc approximatif, mais est correct à quelques dizaines d’euros près. Il faut rajouter le coût des repas, mais logeant dans des auberges de jeunesse et ayant accès à une cuisine, nous avons souvent préparés nous même nos repas du soir. Quand aux repas du midi, nous avons souvent pique niqué, profitant des petits stands de nourriture installés dans les parcs pendant la saison de floraison des sakuras. Même avec le budget nourriture, on reste à un voyage sous les 2000€. Pour ce prix là, une agence de voyage ne vous offrira souvent guère plus d’une semaine.

  • A savoir:
Il est difficile de définir LA bonne période pour partir au Japon. Ce pays insulaire et montagneux, dont le nord se trouve aux latitudes de la Sibérie, et le sud aux latitudes de Taiwan, possède une grande variété de climats. Mais pour la majeur partie des touristes visitant (tout du moins pour un 1er voyage au Japon) les régions de Tokyo et de Kyoto, il y a deux périodes à privilégier.

Le printemps est la saison de la floraison des sakuras, ces magnifiques cerisiers d’ornements si populaires au Japon. La nature renaît après l’hiver (qui est souvent rude dans ce pays), et les températures commencent à remonter. C’est la saison que j’ai choisi pour faire mon voyage. Mais à cette période, vous ne serez pas seuls, les lieux touristiques sont pris d’assaults. Réservez longtemps à l’avance si vous compter vous rendre dans ce pays à cette période. Il faut garder en tête que la floraison des sakuras est courte, qu’elle dépend des conditions climatiques et de la variété de sakura. C’est donc en toute logique que la floraison commencera en janvier dans la partie tropicale du Japon (Okinawa), mais seulement en mai aux latitudes élevées de l’île d’Hokkaido. Les variations locales de climat joueront beaucoup sur les dates de floraisons. Par exemple, les arbres situés au pied du Mont Fuji fleurissent environ 2 semaines après ceux de Tokyo, malgré une latitude identique, et ceux à cause de la différence d’altitude. Pour maximiser vos chances d’admirer ces magnifiques arbres, il est conseillé de planifier votre voyage en vous basant sur un des nombreux sites recensant les dates de floraisons des principaux lieux du Japon sur les dernières années (tel le site du Japan National Tourism Organization).

Japan - Tokyo - Shinjuku Gyoen
La couleurs des fleurs de Sakura varie selon la variété.

L’automne est aussi une très belle saison pour visiter le Japon. Les températures y sont encore douces, et vous pourrez admirer les momijis, ces feuilles d’érables qui tournent au rouge durant l’automne. C’est un spectacle au moins égal à celui de la floraison printanière des sakuras.

L’été est moins propice au tourisme. Il y fait très chaud et l’air est saturé d’humidité. En arrivant au Japon, on remarque immédiatemment la présence de nombreux distributeurs de boissons à tous les coins de rues (il y en aurait plus de 5 millions dans tout le pays). Ils sont là pour aider les gens à faire face à ces chaleurs insupportables. L’été est aussi la saison des cyclones. Mais si vous tenez quand même à visiter le Japon durant cette période, vous pourrez profiter des nombreux matsuris (festivals) qui ont lieu durant l’été. Si vous voulez faire l’ascension du Fuji-san, c’est aussi en été que vous devrez vous rendre au Japon, les sentiers menant au sommet n’étant ouvert qu’en juillet et en août.

Distributeur de boissons à Hiroshima
On peut trouver des distributeurs de boissons dans des lieux insolites, comme celui-ci, situé à côté d’un petit temple qui a miraculeusement resisté au souffle de la bombe d’Hiroshima.

L’hiver, le Japon est déserté par les touristes. Le climat y est rigoureux, à cause du vent glacial venant de Sibérie. En contrepartie, le ciel est est souvent plus dégagé que les autres saisons. Si vous supportez le froid, c’est une belle saison pour profiter des temples, qui seront peu fréquentés. Idéal pour faire de la photo. Avec un peu de chance, vous aurez le droit à de superbes paysages enneigés.

La grosse difficulté d’un voyage au Japon est la barrière de la langue. A cause de ça, beaucoup seront tentés de passer par une agence de voyage. Il faut le savoir, passer par une agence de voyage vous coutera très cher. Mais à part si vous cherchez à sortir des sentiers battus, il est tout à fait possible d’organiser par soit même son voyage au Japon. Un gros effort a été fait ces dernières années pour faciliter la vie des touristes étrangers au Japon. Certes, ne vous attendez pas à rencontrer beaucoup de gens parlant anglais dans la rue, et à trouver des menus traduits dans les restaurants. Mais des annonces sont faites en anglais dans les principales lignes de train et de métro. Le personnel dans les gares et les hôtels peut en général comprendre un anglais basique. Certains distributeurs de billets ont des menus en anglais. Les sites touristiques proposent parfois des plans en anglais.

Iwatayama
Les quelques panneaux que vous trouverez en anglais vont seront très utiles, malgré de fréquentes erreurs de traduction.

La clé de la réussite d’un voyage au Japon est la préparation. Il est chaudement recommandé de réserver tous vos logements avant de partir. Déjà en haute saison, vous pourriez avoir du mal à trouver à vous loger. De plus il est souvent mal vu d’arriver à un hôtel pour réserver directement sur place. Si vous tenez absolument à voyager au jour le jour, faites vos réservations pour la 1ère étape avant de partir. Puis demandez au personnel de votre 1er logement de vous aider pour réserver pour l’étape suivante, et ainsi de suite. Un hôtel ou une auberge recevant un coup de fil de la part d’un confrère sera plus enclin à vous accueillir: vous serez considéré comme « acceptable » grâce à cette recommandation. Les offices de tourisme peuvent aussi vous aider pour vos réservations. Il faut le savoir, l’hébergement sera l’un de vos principaux poste de dépenses, réserver longtemps à l’avance vous permettra d’accèder à une offre plus large en terme de prix. Les logements les plus abordables sont sans doute les auberges de jeunesse (à partir de 3000 ¥ la nuit en dortoir dans la capitale, un peu plus pour une chambre privée), mais il faut réserver de nombreux mois à l’avance pour espérer avoir une place en haute saison. C’est le choix que j’ai fais pour mon voyage. Malgré leurs noms, elles sont ouvertes à tout le monde (j’y ai croisé des personnes assez agées). Les hotels et les ryokans sont beaucoup plus chers (7 000 ¥ la nuit pour un hotel bas de gamme, à partir de 10 000 ¥ pour un Ryokan, à partir 20 000 ¥ pour un hotel « classique »).

Il est aussi important de repérer les lieux et adresses où vous comptez aller. Si il ne sera pas difficile de trouver tel temple ou pagode célèbre dans une grande ville, il en sera autrement pour votre petit hôtel ou auberge de jeunesse, à cause d’un système d’adresse bien particulier au Japon. Beaucoup de rues n’ont pas de noms, et ils ne sont de toute manière que très rarement utilisés dans les adresses. A la place, les japonais utilisent des numéros de blocs (un ensemble delimité par les rues qui l’entourent, au numéro croissant en fonction de la distance à la marie). Et au sein d’un bloc, les numéros des batiments sont attribués en fonction de l’ordre de leur construction. Une adresse comme « Tōkyō-to Chūō-ku Yaesu 1-5-3″ signifie préfecture de Tokyo (Tōkyō-to), arrondissement de Chuo (Chūō-ku), quartier de Yaesu, district 1, bloc 5, numéro 3. Autant vous dire qu’une adresse pareille ne vous menera pas bien loin. Et ne comptez pas trop sur les passants pour vous aider, à part à tomber par chance sur quelqu’un connaissant bien les environs, ils ne seront pas plus capable que vous de décoder une telle adresse. Il est possible d’obtenir de l’aide auprès des kōbans de votre quartier. Une des missions des policiers de ces micro postes de police est justement d’aider les passants à trouver les adresses du quartiers, mais faut il réussir à trouver un kōban, et ensuite à communiquer avec ces policiers qui, bien qui serviables, ne parleront probablement pas un mot d’anglais. Au Japon, on vous communiquera souvent les adresses sous forme de plans, d’indications (du genre « 1: Please make sure to go to south exit of JR Hiroshima station., …5: Turn left after you pass the Matobacho station on your right side., … »), voir de photos. N’oubliez d’emporter es précieuses informations avec vous, vous en aurez vraiment besoin.

Japan - Tokyo - Asakusa - Kaminarimon
Une des missions des policiers ce kōban, situé devant la célèbre Kaminarimon, est d’aider les passants à trouver les adresses du quartier.

Préparez au maximum vos itinéraires. Le réseau de transports en commun est excellent au Japon (je vous déconseille de louer une voiture, sauf si votre but est d’aller dans des lieux assez réculés, en dehors des lieux touristiques classiques), mais parfois tellement dense qu’il peut être difficile de s’y retrouver. Si on prends l’exemple de Tokyo, il y circule les métros de deux compagnies (Tokyo Métro et Toei), les trains de la compagnie nationale (JR), les trains/métro de plusieurs compagnies privées (Tsukuba Express, Tobu Railway, …), des tramways (sur une seule ligne cependant) et des bus de nombreuses compagnies. Mieux vaut avoir étudié un minimum ce réseau de transports plutôt que de découvrir sur place sa complexité. Ainsi, l’Asakusa station peut désigner 4 lieux différents (la gare de la Tokyo Métro, celle de la Toei, celle de la Tsukuba Express et celle de la Tobu), mieux vaut savoir laquelle vous devez prendre :) .

Japan - Tokyo - Asakusa - Sumida Park
Il y a deux Asaskusa stations indiquées sur ce plan, mieux vaut savoir laquelle vous voulez emprunter.

Il existe plusieurs cartes de transports rechargeables (un peu à l’instar d’un pass navigo) qui sont de plus en plus souvent intercompatibles entre elles. Ainsi la Suica Card de la JR East (que j’avais acheté à mon arrivée à Tokyo) est utilisable non seulement sur les trains JR de la région de Tokyo, mais aussi sur les trains JR de tout le Japon, sur les métros de la Tokyo Métro, de la Toei, de la Tsukuba Express, … Acheter une telle carte vous simplifiera la vie. Et si vos étapes vous amènent à faire de gros trajets en train sur une courte période, alors il est bon de jeter un oeil au JR pass. Ce titre de transport destiné exclusivement aux touristes (il faut impérativemment l’acheter avant d’arriver au Japon) vous permettra d’emprunter de manière illimitée, pendant une durée de 1, 2 ou 3 semaines, les trains de la compagnie JR, que ce soit les trains locaux ou les onéreux Shinkansens (à l’exception des Nozomis). L’excellent hyperdia vous permettra de planifier tous vos trajets en train au Japon, et au passage vous pourrez aussi vous rendre compte si il est plus avantageux de prendre un JR pass ou non. Si la différence de coût est faible, mais au désavantage du JR pass, je vous conseille quand même d’opter pour cette solution car elle vous dispensera d’acheter des billets. Car il y a une subtilité à savoir sur les billets de train JR au Japon. Pour les trains express, il faut s’acquitter de deux billets: 1 billet correspondant à la distance parcourue, et 1 billet correspondant au supplement « express », d’autant plus couteux que le train est rapide. Donc même avec une carte rechargeable de type Suica, il faudra payer le billet « express ». Le JR pass est donc un très bon plan pour éviter de se soucier de tous ces achats de billets. Attention quand même, sur un Shinkazen, en période de pointe, mieux vaut quand même réserver une place pour ne pas prendre le risque de voyager debout. Ca ne vous coûtera rien, et c’est en général assez rapide.

Il est aussi indispensable de savoir que vos cartes de crédits vous seront la plupart du temps inutiles. Là bas, l’argent liquide est roi aussi prévoyez de partir avec une bonne quantité d’argent à changer en yens à votre arrivée à l’aéroport. Vous pourrez aussi retirer de l’argent dans des distributeurs, mais attention, seuls les distributeurs des superette Seven Eleven accepteront vos cartes, et à conditon que ce soient des VISA. Avec une mastercard, vous devriez normalement pouvoir retirer de l’argent depuis une poste, à condition d’en trouver une et de ne pas se retrouver à cours d’argent le soir ou le week end. Pas très pratique… Une américaine avec qui j’ai partagé mes 1ers petits déjeuner à Tokyo a fait les frais de son manque de préparation pour son voyage, elle s’est rendu compte qu’elle ne pouvait pas retirer d’argent alors qu’elle avait quasiment épuisé ses liquidités. Un voyage au Japon, ça ne s’improvise pas.

Si vous suivez ces conseils, à savoir réserver les logements en avance, préparer vos itinéraires, repérer vos lieux et adresses et s’assurer d’emporter des moyens de paiements adéquates, alors vous n’aurez aucun problème pour voyager dans les lieux les plus touristiques. Un anglais basique vous suffira. Il est quand même bon d’apprendre quelques formules de politesse en japonais, les gens apprécieront d’être abordé par un « konichiwa » ou un « gonbawa » plutôt que par un « hello ». Le Japon étant une destination très populaire, vous trouverez un grand nombre de sites web pour vous aidez dans la préparation de votre voyage. Le site de Japan Guide est une mine d’informations, on y trouve vraiment tout (les lieux à visiter, les prix, comment s’y rendre, …). Je recommande aussi la consultation de l’excellent Kanpai. Vous y trouverez de nombreux articles qui pourront vous aider dans votre préparation de voyage.

Vous êtes motivés et vous avez envie d’apprendre un peu de japonais avant votre voyage? il est bon de savoir dans quoi vous aller vous lancer. Si la prononciation de la langue est assez facile, sa lecture est extrêmement difficile. Le japonais possède un des systèmes d’écriture les plus compliqués au monde, et que personnellement je qualifierai de complètement tordu :) . L’écriture japonaise est venue de Chine. Les sinogrammes ont été importés, et sont devenus ce qu’on appele les kanjis. Mais la pronociation chinoise et la prononciation japonaise ont toutes les deux été gardées. Les prononciations issues du chinois sont appelées on’yomi, celles issues du japonais kun’yomi. Le chinois ayant évolué au cours des siècles, il y a parfois plusieurs prononciations on’yomi pour un même kanji. Il existe en plus d’autres prononciations dont je serais bien incapable d’expliquer les subtilités. Si on prends un l’exemple d’un kanji simple, 山 (montagne), on a 3 prononciations: san (on’yomi), sen (on’yomi) ou yama (kun’yomi). Il n’existe pas vraiment de règle permettant de savoir quelle prononciation utiliser pour un kanji. C’est ainsi que 富士山 a été traduit en Fujiyama par erreur, alors que le nom de ce fameux volcan est Fuji-san. Certains kanji peuvent avoir une dizaine de prononciations différentes. Et ils peuvent parfois avoir plusieurs significations. Par exemple, un des kanjis signifiant « fontaine » peut aussi signifier « source » ou « ruisseau ». Pour complexifier un peu tout ça, il faut aussi savoir qu’un son peut avoir plusieurs sens (et donc être associé à plusieurs kanjis). On a par exemple vu que sen pouvait siginifer montagne (il s’écrit alors 山). Mais sen peut tout aussi bien dire rivière, bateau, fountaine, bataille, … Il y a en tout plus d’une centaine de kanjis associés à ce son. Il existe une liste de 2136 kanjis d’usage courant, appelés les Jōyō kanji, et que les japonais doivent maîtriser à la sortie du lycée. Ce sont les kanjis que vous rencontrerez dans la vie de tous les jours (journaux, restaurants, …). Mais il existe en réalité plusieurs dizaine de milliers de kanjis. Le dictionnaire Dai Kan-Wa Jiten en recense plus de 50 000!! Connaître un grand nombre de kanjis est une marque de culture au Japon.

Japan - Tokyo - Tokyo station
Sans la transcription en alphabet romain (rōmaji), il serait bien difficile de savoir si 山 se prononce san, sen ou yama.

En plus des kanjis, il existe deux alphabets syllabiques appelés Hiragana et Katakana. Ces alphabets permettent d’écrire les mots japonais associés à aucun kanji et les particules grammaticales, de conjuguer certains kanjis (on appele ça alors un okurigana), et d’indiquer la prononciation d’un kanji (on appelle ça alors un furigana, on les trouve souvent dans les mangas destinés aux jeunes enfants n’ayant pas encore une bonne maîtrise des kanjis). Ces deux alphabets contiennent exactement les mêmes syllabes, au nombre de 46, mais les katakana sont utilisés pour transcire les mots d’origine étrangère. Ainsi, 山/yama pourrait aussi s’écrire やま (hiragana). Il pourrait éventuellement s’écrire ヤマ en katakana mais cela n’aurait pas vraiment de sens car même si la prononciation est identique, le fait d’utiliser des katakana signifiera « mot d’origine étrangère » et donc un japonais pensera à un autre homonyme.

A tout cela, il faut rajouter le rōmaji. Ce sont les caractères de l’alphabet romain utilisés dans le cadre de l’écriture japonaise. Ils sont assez peu utilisés, mais heureusement pour nous, ils le sont pour l’écriture des chiffres. Avouez que 1000円 (yens), c’est quand même plus facile à lire que 千円. Grâce à ça, vous n’aurez aucun problème pour lire les prix. Le rōmaji est parfois aussi utilisé pour certains sigles et noms de marques.

Porte bonheurs au Meji shrine
Une chance que les prix soient écrit en rōmaji, sans ça, les voyages au Japon auraient été très compliqués.

L’écriture japonaise mélange ces 4 systèmes, kanjis, hiragana, katakana et rōmaji, souvent dans une même phrase. Et il faut savoir que les mots ne sont séparés par aucun espace (contrairement au français par exemple) ce qui rend le décryptage encore plus difficile. Si après cette introduction express au japonais, vous êtes toujours motivés par l’apprentissage du japonais, je vous souhaite bon courage. Je pense que vous comprenez maintenant pourquoi je qualifie cette langue de tordue :) .

Panneau publicitaire
Une phrase, 4 systèmes d’écriture différents. Oui, le japonais est une langue extrêmement difficile à apprendre.


  • Le coin du photographe:
Le Japon est un pays où le photographe pourra se faire plaisir. Tout d’abord, les paysages y sont très variés. Avec 28 000 km de côtes, des montagnes occupant plus de 75% du territoire (avec une trentaine de sommets de plus de 3 000 m), un relief modelé par le volcanisme et les tremblements de terre, des forêts et des rivières en abondance, et même des récifs de corail, le photographe de paysage trouvera son bonheur. Mais c’est peut être le genre de photos qu’il sera le plus difficile à faire, car sortir des sentiers battus n’est pas forcément très simple si vous ne parlez pas japonais.

Bambouserai d'Arashiyama
Le Japon offre une grande diversité de paysages. On y trouve par exemple de surprenantes forêts de bambous.

Il y a un certain nombre de « classiques » à faire au Japon. Photos du Mont Fuji, des paysages rougeoyants d’automne, des sakuras au printemps, des Nihon sankei, … les possibilités qui s’offrent à vous sont nombreuses. Tout est question d’organisation, de planning, et un peu aussi de chance (le Fuji est souvent la tête dans les nuages, une tempête peut déplumer les sakuras, …).

Ninna-ji
Les photos de sakuras en fleurs sont des classiques qui font toujours rêver.

Quand on évoque le Japon, on s’imagine souvent des scènes nocturnes dans de grandes villes futuristes, avec profusion de panneaux publicitaires et d’écrans géants (un peu à la Blade Runner, pour ceux qui ont vu ce film). Cette vision du Japon que beaucoup de gens peuvent avoir n’est pas usurpée: à la nuit tombée certains quartiers des grandes villes s’illuminent et se transcendent. Un objectif transtandard pourra suffire, même si un grand angle peut se révéler pratique face à des building aux dimensions parfois démesurées. Avec un appareil récent (qui assurera une bonne montée en ISO sans trop de bruit numérique) et un objectif lumineux (idéalement F2.8 et moins), il vous sera possible de faire de belles photos de paysages urbains nocturnes à main levé. Avec mon 600D, mon 11-16 F2.8 et mon 17-55 F2.8, j’avais de quoi réussir assez bien cet exercice.

Shinjuku
Prendre les paysages urbains de nuit à main levé est tout à fait possible avec un appareil récent et un objectif lumineux.

Cependant je conseille fortement d’emporter un trépied avec vous pour ce genre de voyage. En s’autorisant des poses longues, il est possible d’être bien plus créatif.

Shinjuku
Pour réussir ce genre de photo, un trépied est indispensable.

Prendre de la hauteur, notamment dans une mégalopole telle que Tokyo, permet de faire d’impressionnantes photos nocturnes. La meilleure platforme d’observation de Tokyo (et peut être du pays) est la Mori Tower car elle possède une platforme à l’air libre. Mais l’accès y est payant. D’autres tours offrent des platformes en accès libre, mais il faudra alors se battre avec les reflets sur les vitres et qui viendront gâcher vos photos.

Shinjuku
Les deux tours du Tokyo Metropolitan Government Building offrent chacune une platforme d’observation accessible gratuitement. Mais il est difficile d’y faire des photos sans les reflets des lumières de ces mêmes platformes.

Le Japon, c’est aussi un pays très excentrique. Emissions de télé complètement déjantées, cosplay, idols, maid cafés, films délirants, mangas, fashion victimes au look improbable… c’est tout ça aussi le Japon. Cet univers vous offrira d’innombrables sujets de photos. Certains quartiers de Tokyo sont tout particulièrement recommandés. Quelques ballades dans les quartier de Shinjuku, d’Akihabara, d’Harajuku et de Shibuya devraient vous offrir quelques sujets de photo intéressant.

Serveuse
Un contrôle de police? Non, juste une serveuse dans un restaurant à thème de Shibuya.

L’autre facette du Japon, c’est son incroyable patrimoine culturel et traditionnel. Quand on parle du Japon traditionnel, on pense souvent à Kyoto, ancienne capitale aux plus de 2000 temples et sanctuaires, et que l’on oppose souvent à Tokyo la futuriste.

Heian-jingū
A Kyoto et dans toute sa région (le Kansai), les photographes amateurs de temples et de sanctuaires trouveront un terrain de jeu aux possibilités illimitées.

Mais même si certaines destinations s’imposent pour admirer et photographier le Japon traditionnel, vous serez surpris de découvrir des temples, des pagodes, des toriis, … même au coeur de quartiers ultra modernes. Pour ce genre de photographies, un classique transtandard pourra suffir. Mais prendre avec vous un ultra grand angle et un téléobjectif vous offrira autorisera plus de variété dans vos clichés. Le grand angle sera parfait pour des vues d’ensemble, aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Quand au téléobjectif, il pourra vous être utile pour prendre des détails en photo, les temples et sanctuaires sont souvent richement décorés.

Château d'Hiroshima
Hiroshima est une ville très moderne, car à de très rares exceptions près, tout ce qui date d’avant 1945 à été détruit par la bombe A. Pourtant, les japonais ont tenu à reconstruire le château dans le plus pur style médiéval japonais.

Le côté traditionnel du Japon ne se limite pas à ses temples et autres édifices. Les japonais sont très attachés aux traditions, et cela se reflète souvent dans leurs tenues vestimentaires. Si vous aimez faire du portrait, vous aurez de quoi faire dans ce pays. Le teleobjectif sera une arme idéale pour ce genre de photo, même si le transtandard a aussi ses atouts. Pour prendre des mariés en costumes traditionnels, arpentez les sanctuaire shintoïstes. Si vous passez par Tokyo, passez au Meiji-jingū, les mariages y sont quasiment célébrés à la chaîne.

Mariée au sanctuaire d'Itsukushima
Le 70-200mm de chez Canon, l’arme idéale pour les portraits.

Si vous cherchez des gens en kimono et en yukata, rendez vous à Kyoto. Louer un kimono pour la journée (c’est une tenue très onéreuse) et se promener dans les temples et les jardins de la ville est un loisir très populaire, surtout si vous vous y rendez pendant la saison de floraison des sakuras. Vous trouverez aussi votre bonheur pendant les festivals, mais ce sont des événements ponctuels et localisés, pas forcement évident à caser dans le planning d’un voyage.

Japonaises en kimono
A Kyoto, les nombreuses japonaises se promenant en kimono poseront avec plaisir pour vous.

En pratique, si vous vous baladez dans les parcs, les jardins et les temples, vous aurez de bonnes chances de croiser des japonais en tenues traditionnelles. Parfois même, les couples viennent avec leur propre photographe pour immortaliser quelques clichés dans un cadre sympa. C’est parfait pour faire vos propres photos, car les gens posent longuement. Un sourire, quelques mots et remerciements, et vous pourrez vous aussi profitez de ce genre de séances photos.

Couple en tenues traditionnelles
Beaucoup de couples viennent poser dans les parcs avec leur propre photographe. Ils seront le plus souvent ravis de vous laisser participer à leurs séances photos.

Bien que les gens n’aillent généralement pas au Japon dans ce but, vous aurez peut être l’occasion de faire quelques photos d’animaux. Quelques lieux s’y prêtent bien. Par exemple, Miyjima ou Nara sont idéals pour y faire de la photo de daims. Iwatayama, au nord de Kyoto, vous donnera l’occasion de prendre en photo des singes.

Daim à Nara
A Nara, les daims se sont peu farouches, et se laisseront facilement photographier.

Petite parenthèse pour finir cette section, le Japon c’est aussi le pays des grands noms de la photographie (Canon, Nikon, Sony, …). Il est possible d’y faire de bonnes affaires. Mais il faut pour cela que le cours du yens soit favorable (c’était le cas en 2013). Attention cependant, en achetant du matériel au Japon, vous risquez de ne pas bénéficier de la garantie internationale. A voir donc si vous êtes prêt à prendre le risque d’acheter cet objectif qui vous fait de l’oeil. Vous prendrez moins de risque en achetant de petits accessoires. J’ai personnellement acheté quelques cartes SD 16GO à 1300 yens (soit sensiblement le même prix qu’en France, mais j’en avais besoin).

BIC Camera
BIC Camera, une bonne adresse à Shinjuku pour acheter du matériel photo.

  • Quelques photos:
Kyoto - Kiyomizu-dera
Kyoto – Kiyomizu-dera

Nara - Tōdai-ji
Nara – Tōdai-ji

Nikkō - Shinkyō
Nikkō – Shinkyō

Tokyo - Roppongi vu depuis la Mori Tower
Tokyo – Roppongi vu depuis la Mori Tower

Miyajima - Pagode Goju-no-to
Miyajima – Pagode Goju-no-to

Mitaka - Inokashira Onshi Kōen
Mitaka – Inokashira Onshi Kōen

 Tokyo - Odaiba - Venus Fort
Tokyo – Odaiba – Venus Fort

Kyoto - Heian Shrine - Portrait
Kyoto – Heian Shrine – Portrait

Hiroshima - Shukkeien Garden
Hiroshima – Shukkeien Garden

Nara - Kasuga Taisha
Nara – Kasuga Taisha

Tokyo - Shibuya - Meiji-jingū - Mariage shinto
Tokyo – Shibuya – Meiji-jingū – Mariage shinto

Japan - Tokyo - Akihabara
Tokyo – Akihabara

Kyoto - Maruyama kōen - Japonaises en kimono
Kyoto – Maruyama kōen – Japonaises en kimono

Miyajima - Torii flottant du sanctuaire d'Itsukushima
Miyajima – Torii flottant du sanctuaire d’Itsukushima

Japan - Tokyo - Asakusa - Sensō-ji pagoda
Tokyo – Asakusa – Pagode du Sensō-ji

Kyoto - Jardins de l'Heian Shrine
Kyoto – Jardins de l’Heian Shrine

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A propos de l’auteur

Je m'appelle Jérémy Bourgouin. Ingénieur en informatique diplômé de l'ESSI-Polytech Nice Sophia, je vis sur Antibes et travaille chez Amadeus SAS.
Passionné par les voyages et la photographie, j'ai décidé de partager mes conseils et mes expériences sur ce site.